La Malheureuse Famille Calas
D'après Louis Carrogis, dit Carmontelle, dessinateur
Gravure de Jean-Baptiste Delafosse, 1765.
Eau-forte et burin (35,5 x 43,2 cm)
BnF, Estampes et photographie, AA-3 DELAFOSSE
© Bibliothèque nationale de France
À Toulouse, le 15 octobre 1761, Marc-Antoine Calas est trouvé pendu dans sa maison. Son père, le protestant Jean Calas, marchand d'indiennes, est accusé de l'avoir assassiné pour l'empêcher de se faire catholique. Il est condamné par le parlement de Toulouse et roué vif en mars 1762. Voltaire acquiert la certitude de l'innocence de Calas et porte l'affaire devant l'opinion pour obtenir la révision du procès. Il obtient un premier arrêt en faveur de Calas et en profite pour stigmatiser le fanatisme dans le Traité sur la tolérance (1763). Pour que l'affaire soit rejugée, la famille Calas doit se constituer prisonnière à Paris. Le peintre Carmontelle (1717-1806) s'associe sans réserve à cette cause et propose de faire une gravure dont le produit de la vente, promue par Grimm et Diderot, sera versé à la famille. Voltaire souscrit pour douze exemplaires de cette estampe et en place une à son chevet afin de la voir chaque matin. Calas a été réhabilité en mars 1765.
 
 

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