Les Noces de Khosrow et Chîrîn
Dans Les Cinq Poèmes de Nezâmî
Neẓāmī Ganǧavī (1140?-1209?), école safavide, 1620-1624.
Manuscrit orné de 34 peintures. Papier sablé d'or. 386 feuillets, 360 x 240 mm
BnF, Manuscrits, Suppl. persan 1029 f.
© Bibliothèque nationale de France
Dans la religion islamique, l’homme ne doit pas se prendre pour Dieu et ne peut imiter la création. Aussi la peinture marque-t-elle une différence entre le monde réel créé par Dieu et le monde de la représentation créé par l’homme.
L’invraisemblance des couleurs, l’absence de perspective, de modelé des corps ou encore de relief des formes contribuent à l’affirmation de l’irréalité de cet univers.
Les paysages semblent constitués en plusieurs plans comme un décor de théâtre. Les couleurs des premiers plans ne sont pas plus vives que celles des arrière-plans. La taille des personnages ne diminue pas avec la distance. Les plantes des jardins ou celles des tapisseries ont le même aspect décoratif. Jour et nuit se confondent. Érables à l’automne et cerisiers en fleurs au printemps se côtoient.
Souvent, les scènes sont vues d’en haut comme depuis une montagne ou une terrasse. Mais il n’est pas rare que se juxtaposent vision surplombante et vue de profil. Ainsi, dans les noces de Koshrow et Chîrîn, les amants sont de profil sur un lit, vus du dessus.

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