Manière de se récréer avec le jeu de cartes nommées tarots (…).
Jean-Baptiste Alliette, dit Etteilla, cartomancien, Amsterdam ; Paris : Ed. Segault, Ed. Legras, 1783.
BnF, Arsenal, 8-S-14394 (1)
© Bibliothèque nationale de France
Le jeu des tarots est né au XVe siècle de l’association d’un jeu de cartes ordinaires à quatre figures (roi, dame, cavalier et valet) et d’une galerie d’images hiérarchisées que l'on a appelées, selon les époques et les usages, triomphes, atouts, lames ou arcanes. Ce "collage inexplicable", selon la formule d’André Breton, est à l’origine d’innombrables commentaires, d’hypothèses multiples et de nombreuses controverses sur la nature même de ce jeu fascinant.
La parution, en 1782, du huitième volume du Monde primitif… d’Antoine Court de Gébelin constitue un moment charnière dans l’histoire des tarots. Ce pasteur franc-maçon est fasciné par la civilisation égyptienne. Il découvre les tarots par l’entremise de la veuve du philosophe Helvétius et croit y trouver l’expression d’un grand ordre primordial oublié qu’il cherchait depuis des années dans les langues, les traditions, les mythes et les images.
Jean-Baptiste Alliette, dit Etteilla, emboîte le pas d’Antoine de Gébelin. Il trouve en effet l’idée d’une origine égyptienne du jeu d'un grand intérêt commercial. Partant du principe que les figures du tarot, pages volantes d’un improbable Livre de Toth, ont subi des déformations au cours des siècles, il les redessine à sa façon, ajoutant ça et là un obélisque, un crocodile ou le T du dieu Thot…
Etteilla fait paraître quatre cahiers ornés de frontispices en taille-douce représentant : La Justice N°9 (1er cahier, 1783) ; La Tempérance N°10 (3e cahier, 1783) ; La Force N°11 (2e cahier, 1785) ; La Prudence N°12 (4e cahier, 1785).
 
 

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