Candide croit retrouver Cunégonde à Paris
Dans Kandide oder die beste Welt (Candide, ou l'Optimisme)
Paul Klee (1879-1940), dessinateur ; Voltaire (1694-1778), auteur, Munich, Ed. K. Wolff, 1920.
in-4°
BnF, Réserve des livres rares, Res M Y² 1030
© Zentrum Paul Klee
« Cette lettre charmante, cette lettre inespérée, transporta Candide d’une joie inexprimable ; et la maladie de sa chère Cunégonde l’accabla de douleur. Partagé entre ces deux sentiments, il prend son or et ses diamants, et se fait conduire avec Martin à l’hôtel où Mlle Cunégonde demeurait. Il entre en tremblant d’émotion, son cœur palpite, sa voix sanglote ; il veut ouvrir les rideaux du lit, il veut faire apporter de la lumière. "Gardez-vous-en bien, lui dit la suivante, la lumière la tue" ; et soudain elle referme le rideau. "Ma chère Cunégonde, dit Candide en pleurant, comment vous portez-vous ? si vous ne pouvez me voir, parlez-moi du moins. — Elle ne peut parler", dit la suivante. La dame alors tire du lit une main potelée que Candide arrose longtemps de ses larmes, et qu’il remplit ensuite de diamants, en laissant un sac plein d’or sur le fauteuil. »
(Candide, chap. 22 )
 
 

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