Candide, accompagné de Cacambo, retrouve le fils du baron au Paraguay
Dans Kandide oder die beste Welt (Candide, ou l'Optimisme)
Paul Klee (1879-1940), dessinateur ; Voltaire (1694-1778), auteur, Munich, Ed. K. Wolff, 1920.
in-4°
BnF, Réserve des livres rares, Res M Y² 1030
© Zentrum Paul Klee
« Candide baisa d’abord le bas de la robe du commandant, ensuite ils se mirent à table. "Vous êtes donc Allemand ? lui dit le jésuite en cette langue. — Oui, mon révérend père", dit Candide. L’un et l’autre, en prononçant ces paroles, se regardaient avec une extrême surprise et une émotion dont ils n’étaient pas les maîtres. "Et de quel pays d’Allemagne êtes-vous ? dit le jésuite. — De la sale province de Vestphalie, dit Candide : je suis né dans le château de Thunder-ten-tronckh. — Ô ciel ! est-il possible ? s’écria le commandant. — Quel miracle ! s’écria Candide. — Serait-ce vous ? dit le commandant. — Cela n’est pas possible", dit Candide. Ils se laissent tomber tous deux à la renverse, ils s’embrassent, ils versent des ruisseaux de larmes. "Quoi ! serait-ce vous, mon Révérend Père ? vous, le frère de la belle Cunégonde ! vous qui fûtes tué par les Bulgares ! vous, le fils de monsieur le baron ! vous, jésuite au Paraguay ! Il faut avouer que ce monde est une étrange chose. [...]" »
(Candide, chap. 14)
 
 

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