Candide tue l'inquisiteur (Lisbonne)
Dans Kandide oder die beste Welt (Candide, ou l'Optimisme)
Paul Klee (1879-1940), dessinateur ; Voltaire (1694-1778), auteur, Munich, Ed. K. Wolff, 1920.
in-4°
BnF, Réserve des livres rares, Res M Y² 1030
© Zentrum Paul Klee
« Voici dans ce moment ce qui se passa dans l’âme de Candide, et comment il raisonna : "Si ce saint homme appelle du secours, il me fera infailliblement brûler ; il pourra en faire autant de Cunégonde ; il m’a fait fouetter impitoyablement ; il est mon rival ; je suis en train de tuer, il n’y a pas à balancer." Ce raisonnement fut net et rapide ; et sans donner le temps à l’inquisiteur de revenir de sa surprise, il le perce d’outre en outre, et le jette à côté du juif. "En voici bien d’une autre, dit Cunégonde ; il n’y a plus de rémission ; nous sommes excommuniés, notre dernière heure est venue. Comment avez-vous fait, vous qui êtes né si doux, pour tuer en deux minutes un Juif et un prélat ? — Ma belle demoiselle, répondit Candide, quand on est amoureux, jaloux, et fouetté par l’Inquisition, on ne se connaît plus." »
(Candide, chap. 9)
 
 

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